top of page

Passer la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal : l’option Diawling

Ah, les frontières. Ces moments où l’aventure flirte parfois avec le casse-tête administratif. Si vous voyagez entre la Mauritanie et le Sénégal, vous avez deux choix : plonger dans le chaos organisé de Rosso ou opter pour une traversée plus zen et pittoresque via le Parc National du Diawling. Vous hésitez encore ? Laissez-moi vous convaincre.


Pourquoi Diama (et pas Rosso) ?

Imaginez une frontière où tout semble conçu pour tester votre patience : des "fixeurs" qui affluent pour « vous aider », des agents zélés qui trouvent toujours un document manquant, et une atmosphère où chaque étape semble inviter à une négociation financière. Voilà Rosso.

Maintenant, imaginez un chemin plus calme, bordé par des paysages naturels sublimes et où les seules négociations sont avec des oiseaux qui traversent votre route. Bienvenue à Diama, le passage qui vous fait traverser le Parc National du Diawling. C’est un choix plus long, certes, mais bien plus agréable.


L’aventure Diawling

Vous commencerez par une entrée dans le parc côté mauritanien, à Keur Macène. Oui, la route peut être un peu chaotique, surtout après la pluie. Mais bon, si vous êtes en 4x4, c’est un jeu d’enfant – et un avant-goût des pistes africaines.


Dans le parc, roulez doucement et ouvrez grand les yeux : oiseaux, singes, peut-être même un crocodile. Mais ne rêvez pas trop longtemps, car il faudra gérer les formalités de sortie de Mauritanie. Tampons de passeport, inspection des papiers du véhicule… tout se fait dans une ambiance bien plus détendue qu’à Rosso.

Une fois au barrage de Diama, côté Sénégal, c’est reparti : un contrôle des passeports pour valider votre entrée et une inspection douanière pour votre véhicule. Si vos papiers et votre assurance sont en règle, ça passe crème. Sinon, préparez-vous à ouvrir votre porte-monnaie ou à déployer vos talents de négociateur.


Et les frais, dans tout ça ?

Oui, passer par Diawling a un coût. Les frais officiels incluent :

  • Un droit d’entrée dans le parc ... que l'on paie à la sortie du parc ! 200 MRU par personne (±5 Euros)

  • Une redevance de 5.000 Francs pour traverser le pont pour quitter le No-mans-land Mauritanien

Prévoyez un peu de monnaie locale (en CFA). Cela vous évitera de tergiverser avec un agent qui, curieusement, n’a jamais de monnaie sur lui 😉


Quitter la Mauritanie : étapes clés

Vous voilà prêts à laisser derrière vous les dunes de Mauritanie et à découvrir les paysages luxuriants du Sénégal. Mais avant, il faut s'armer de patience pour gérer les formalités de sortie. Voici comment ça se passe.


1. La police des frontières

Votre première halte se fait auprès des officiers de la police mauritanienne. Présentez vos passeports pour obtenir le tampon de sortie. En général, tout se passe calmement, à condition que vos visas soient en ordre. Attention : un sourire peut accélérer la procédure, alors soyez aimable (même si c'est tôt le matin).


2. La douane mauritanienne

Après la police, cap sur la douane pour régler les formalités liées à votre véhicule. Vous devrez présenter le récépissé du passavant que vous avez acheté à l’entrée en Mauritanie. Le douanier prendra son temps pour inspecter, longuement... très longuement, les documents de votre véhicule. Attendez-vous à ce qu’ils passent de main en main entre plusieurs collègues pour être examinés sous toutes les coutures avant de vous être enfin rendus, sous votre regard impassible.


Fin de la piste, arrivée à la frontière de sortie de Mauritanie

Entrer au Sénégal : une nouvelle aventure administrative


Le "No Man's Land" entre la Mauritanie et le Sénégal

Bienvenue au barrage de Diama, premier pas sur le sol sénégalais. Mais avant de savourer un bon thiéboudienne à Saint-Louis, il reste quelques étapes.


1. Le pont Barrage de Diama

Le gardien du pont vous laissera passer une fois la taxe payée. Si possible, prévoyez de payer en Francs CFA, mais la monnaie mauritanienne et l’euro sont également acceptés. Pour notre Defender, nous avons payé 4 000 Francs… et comme il n’avait pas de monnaie, disons 5 000 Francs 😉 Soyez prêts à sourire et à prendre les choses avec légèreté : c’est tout l’esprit de l’Afrique de l’Ouest et on ne parle de moins de 2 Euros.


2. Le contrôle de police

Arrêtez-vous à la barrière, quelques mètres seulement après le pont. Les officiers sénégalais vous demanderont vos passeports. Leur mission : ajouter un joli tampon d'entrée sur vos pages de globe-trotteur. Si tout est en règle, cela se fait sans encombre, et pour les passeports belges et français, c’est gratuit.


Après cette étape, un agent partira avec vos documents (et ceux de votre véhicule) vers un petit bâtiment préfabriqué situé de l’autre côté de la route. Là-bas, commence la partie « dédouanement » de votre véhicule.


3. La douane sénégalaise

Votre véhicule devient alors le centre d’attention... en tout cas ses papiers. Le douanier vérifiera votre carte grise et votre assurance. Si vous n’avez pas d’assurance pour le Sénégal, pas de panique : vous pouvez en souscrire une sur place. Une astuce ? Soyez aimable et négociez poliment, car les tarifs peuvent varier selon l’humeur du moment.


Et votre carnet de passage en douane (CPD) ? Oubliez-le. Les douaniers ici ne l’utilisent pas faute de cachet approprié. À la place, ils vous délivreront un passavant pour la modique somme de 5.000 Francs. Ce document temporaire, vous permet de circuler pendant 72 heures afin de vous rendre au bureau des douanes de Dakar pour finaliser les formalités. Vous vouliez visiter le Nord du Sénégal au calme ? Et bien cela ne sera pas pour tout de suite. Vous allez en premier lieu courir à Dakar !


Si vous n'avez pas de CPD vous devrez payer un passavant de 250 Euros valide 15 jours.


Keep cool

Avec un peu de préparation et beaucoup de détente, vous passerez cette étape sans accroc et pourrez profiter pleinement de votre aventure en Afrique de l’Ouest. 🚙✨


Comments


bottom of page